Parcours Inégalités, Discriminations, Terrains, Enquête (INEDITE)

Équipe pédagogique

Le parcours se déroule sur deux années. Il se compose d’enseignements théoriques, méthodologiques et thématiques ainsi que d’une préparation à la recherche. Ce parcours regroupe des enseignants-chercheurs des laboratoires SAGE (Société, Acteurs, Gouvernement en Europe), UMR 7363 CNRS-UNISTRA, et LInCs (Laboratoire Interdisciplinaire en Etudes Culturelles) UMR 7069 CNRS. Il comporte en M1 et en M2  la rédaction d’un mémoire de recherche ou la possibilité de réalisation d’un stage en lien avec un mémoire professionnel.

Membres de l'équipe pédagogique 

  • Marie BALAS
    Sociologie des religions, sociologie politique du religieux. Politisation des acteurs confessionnels : carrières militantes, répertoires d’action, ethnographie des mobilisations publiques. ONG confessionnelles et médiation internationale.
    Pour en savoir plus

  • Jérôme BEAUCHEZ
    À partir d’une démarche compréhensive nourrie d’études ethnographiques, son intérêt se porte sur les différentes manières dont les acteurs réagissent et résistent aux « refus sociaux » – i.e. aux disqualifications, stigmatisations et autres relégations – qui pèsent sur le cours de leurs existences. Les mondes et les cultures populaires, les pratiques sportives ainsi que certaines situations de marginalisation circonscrivent l’ensemble des terrains abordés.
    Pour en savoir plus

  • Fabien BRUGIERE

  • Dans le cadre de son doctorat, il a mené une recherche sur les ouvriers de l’assistance aéroportuaire – dits les « ouvriers de piste » - en ayant recours à la technique de l’observation participante. De manière générale, ses enquêtes reposent principalement sur l’emploi de méthodes ethnographiques (entretiens biographiques « ouverts », observations). Il a aussi auparavant mené une recherche sur le rap, en prenant comme entrée les questions du travail artistique et des trajectoires sociales et professionnelles des rappeurs.
    Ses recherches actuelles sont centrées sur l’analyse du capitalisme de plateforme, à travers l’étude du travail et des travailleur.se.s dans le domaine du transport de personnes et de la livraison de repas ; l’enquête présente une dimension comparative avec des terrains situés à Paris et Bruxelles. Il participe en paralllèle à une recherche collective sur l’étude des dynamiques syndicales face à l’enjeu de la santé mentale au travail.
    Pour en savoir plus

  • Thomas COLLAS
    Ses travaux s’inscrivent dans la sociologie du travail et des professions, la sociologie de l’évaluation, la sociologie politique et les méthodes quantitatives pour les sciences sociales. Il s’intéresse en particulier à l’analyse des temporalités sociales. Ses projets récents ont notamment porté sur les carrières de mobilité entre champs organisationnels (à propos des conseiller·es de cabinets ministériels en France, en collaboration avec Anne Bellon) et sur les relations entre arènes d’évaluation, carrières et segmentations professionnelles (à partir d'une enquête sur les pâtissiers en France).
    Pour en savoir plus

  • Alice DEBAUCHE
    Spécialiste des violences sexuelles, elle travaille plus généralement sur les violences, le genre, la sexualité et la santé. Elle a codirigé l’ouvrage Violences et rapports de genre (2020- éditions de l’Ined)  et participe aux travaux de l’ANR VIDOM (Violences et intersectionnalité dans les DOM). Co-responsable du parcours « Inégalités, discriminations, terrains, enquête » du master de sociologie de l’université de Strasbourg, elle enseigne les méthodes quantitatives et les statistiques, la sociologie du genre et de la famille, et propose un enseignement spécialisé sur les violences de genre et la sexualité.
    Pour en savoir plus

  • Hanane KARIMI
    Ses travaux de recherche s’intéressent à l'agency de femmes musulmanes françaises qu’elle analyse à partir des luttes pour la reconnaissance, de la quête de respectabilité et du retournement du stigmate. À partir d'observations, d'entretiens et d'analyse de contenus, elle étudie les mobilisations collectives, les stratégies élaborées afin d’éviter des discriminations et les effets de la dialectique entre normes séculières et religieuses. Elle enseigne la sociologie de l’islam et les méthodes qualitatives. Elle participe en tant que membre du comité scientifique de l’enquête collective ACADISCRI (2019-2023) qui porte sur la mesure statistique et sur l’analyse qualitative de l'expérience des traitements inégalitaires et des discriminations dans le monde académique.
    Pour en savoir plus

  • Anne-Sophie LAMINE
    Ses recherches portent sur la pluralité religieuse et en particulier sur l'islam en France. Elle s'intéresse à la fois à la religion ordinaire et aux formes de rigorisme et de radicalité. Elle est notamment l'auteure de La cohabitation des dieux. Pluralité religieuse et laïcité (PUF, 2004) et l'éditrice de Quand le religieux fait conflit : Désaccords,
    négociations ou arrangements (PUR, 2013)
    Pour en savoir plus

  • Élise MARSICANO
    Ses premières recherches, menées dans le cadre d’une thèse et d’un postdoctorat à l’Inserm entre 2007 et 2014, ont porté sur la santé et la sexualité des personnes migrantes et de celles vivant avec le VIH/sida. Elle travaille actuellement sur les discriminations et les violences envers les populations minoritaires, notamment dans la sphère familiale. Elle a participé à plusieurs enquêtes quantitatives nationales sur la santé sexuelle et reproductive (Fécond, Parcours, Sexualité et Santé Sexuelle) et sur les violences (Virage).
    Pour en savoir plus 

  • Romuald NORMAND
    Romuald Normand est sociologue, spécialisé dans l'analyse comparée des systèmes éducatifs et des politiques d'éducation. Il s'intéresse également aux questions de management et d'organisation scolaire dans une perspective internationale. Il a développé des travaux sur les politiques de la mesure en éducation,  la construction européenne de l'éducation et de l'enseignement supérieur, les transformations des conditions du travail académique, les développements de l'expertise.
    Pour en savoir plus

  • Axel POHN-WEIDINGER
    L’objectif de sa recherche en cours est de proposer une sociologie comparative de l’accès à la justice administrative en Europe à travers l’institution de l’ombudsman(France : Défenseur des droits).
    Venu en France dans le cadre du programme Erasmus en 2005, il a soutenu en 2014 une thèse intitulée Dans les plis du droit social : une sociologie du dossier à l’Université Paris 8 (CRESPPA-GTM), sous la direction de Jean-François Laé. Pour cette thèse, il a analysé les pratiques de recours au droit social à travers les pratiques d’écriture ordinaire et les manières de « faire son dossier », ce qui lui a permis d’éclairer autrement, « par le bas », l’État social et ses transformations récentes.
    Il a ensuite contribué, entre 2014 et 2016, au projet de recherche franco-allemand DEVENT (ANR-DFG), partenariat entre l’EHESS et le SOFI Göttingen, qui portait sur les parcours professionnels des salarié.e.s des entreprises de l’industrie automobile, chimique et pharmaceutique, en lien avec les politiques de formation professionnelle de ces entreprises, en France et en Allemagne.
    En parallèle, j’ai mené une enquête à la fois sociologique et micro-historique sur la correspondance d’un couple « mixte » pendant la guerre d’Algérie (L’amour en guerre, Bayard, 2016).
    Pour en savoir plus

  • Rémi SINTHON
    Spécialités : stratification et mobilité sociales, socialisation, inscription spatiale des capitaux, points de vue ordinaires sur la stratification sociale.
    Objets d'étude : transmission des capitaux culturel et économique, cursus scientifiques et littéraires, déclassement intergénérationnel, socialisation par les pairs, orientation et réussite scolaire, nomenclatures de profession.
    Méthodes privilégiées : entretiens biographiques, monographies de familles, statistiques indigènes, statistique publique, documentation ethnographique.
    Pour en savoir plus

Compétences à acquérir

  • Savoir mettre en œuvre des projets, enquêtes et études dans le domaine des inégalités et des discriminations en matière de genre, de travail, d’éducation, de territoires, d’économie en utilisant les méthodes et règles de la production et de l’exploitation statistique. Savoir utiliser les principaux logiciels statistiques et être capable de collecter un matériau diversifié et de gérer le rapport au terrain comme de mobiliser les techniques d'analyse qualitative et quantitative.
  • Savoir analyser les évolutions des politiques publiques à l’échelle européenne, les dispositions législatives et mesures relatives à la lutte contre les inégalités et les discriminations et en tirer des éléments de diagnostic. Etre capable d’identifier les enjeux associés aux questions posées par différents acteurs publics ou privés, de déconstruire les catégories de perception et d’action de la « demande sociale » pour les reformuler conformément aux exigences du raisonnement sociologique.
  • Savoir concevoir et conduire des projets d’études et recherches, négocier avec des partenaires institutionnels pour les développements de l’action publique, gérer les relations avec les donneurs d'ordres et entrer en contact avec différents types de publics.
  • Etre en mesure de réaliser des diagnostics organisationnels, de travailler en équipe et de pratiquer le dialogue interdisciplinaire avec des experts (statisticiens, juristes, économistes, etc.) Etre capable de restituer des résultats d'études et recherches auprès de non spécialistes
  • Maîtriser la littérature sociologique pour la rédaction d'états de l'art ou de notes de synthèses relevant des problématiques de gouvernement des inégalités et des discriminations, notamment dans les domaines du genre, du travail, de l’éducation, des territoires, de l’économie. Etre en mesure d’assurer une veille scientifique, de réaliser des notes de synthèse et des rapports d'enquêtes, de rédiger des articles pour des revues institutionnelles ou scientifiques.

Principaux débouchés et métiers visés

  • Métiers de l’enseignement et de la recherche publique : enseignants, chercheurs, et enseignants-chercheurs ;
  • Métiers des études et recherche du secteur public, parapublic ou privé : chargés d’études, de recherche ou de projet, dans les trois fonctions publiques (fonction publique d’Etat, territoriales et hospitalière), dans les observatoires régionaux (OREF, ORS, etc.) ou dans les observatoires de branches professionnelles, etc.
  • Métiers du conseil et de l’intervention dans les cabinets d’expertise en santé au travail ou risques professionnels intervenant auprès des CHSCT, et dans les cabinets de conseil en management et organisation du travail. Métiers de la formation en santé au travail ou en prévention des risques professionnels dans les entreprises ;
  • Métiers de la gestion des « ressources humaines » dans les entreprises ou dans les administrations (chargés de recrutement, responsables formation) ;
  • Métiers de la formation et de l’accompagnement à la recherche d’emploi chez les opérateurs publics ou privés de placement (Pôle emploi, missions locales, organismes de formation)