Description

L’extension continue du champ « patrimonial » au XXème et au XXIème siècle rend aujourd’hui l’usage de la catégorie de « patrimoine culturel » à la fois omniprésente et difficile à cerner lorsqu’il s’agit d’en préciser les contenus et les dimensions sociales concrètes. De « la cathédrale à la petite cuillère », aux paysages « naturels » et aux carnavals ou aux savoirs culinaires locaux, cette catégorie « politique », « administrative », « scientifique » et « économique », produit pourtant du sens en signalant ponctuellement ce qui, du matériel et de l’immatériel, doit être préservé, protégé et présenté aux sociétés actuelles et futures. C’est à ces rapports aux passés, aux présents et aux futurs des personnes et des collectifs et à leurs saisissements institutionnels à différentes échelles locales nationales et internationales que nous nous intéresserons dans ce cours en analysant ce que produisent socialement les « processus de patrimonialisation » à partir de cas d’études issus de sociétés diverses et avec une attention particulière aux contextes coloniaux et postcoloniaux.

Compétences visées

Identifier et analyser de manière critique les effets politiques, sociaux, et économiques des processus de patrimonialisation et de la requalification patrimoniale d’objets et de pratiques culturelles. 
Identifier la complexité du réseau des acteurs patrimoniaux au niveau local, national et international et connaître les grands outils de cadrage au cours du temps des politiques du « patrimoine culturel »
Connaître les approches théoriques principales du domaine des critical heritage studies et de l’anthropologie du patrimoine.

Ce cours est ouvert aux étudiant.es d'autres disciplines de niveau Master. Pour connaitre les horaires du cours, consulter l'emploi du temps de Master 1 - Anthropologie sociale et culturelle sur le site de la Faculté des sciences sociales.